Blog 04 : Résistance au conseil et antidote

Les entre­prises familiales sont considérées comme résistantes au conseil.
Ce n’est pas si dérai­sonnable que cela : une saine réserve est une bonne chose, mais l’uti­li­sation ciblée de consul­tants a aussi ses avantages.
Lorsque l’on discute avec des consul­tants au sujet des entre­prises familiales, on a vite fait d’entendre : “Oui, mais les entre­prises familiales sont très résistantes aux conseils !” Les conseillers n’ont pas tout à fait tort — mais pourquoi ?
Dans les entre­prises familiales, la propriété et la responsa­bilité de la direction sont généra­lement dans les mêmes mains, les mauvaises décisions font donc doublement mal, et c’est pourquoi elles n’aiment pas se fier (aveuglément) aux avis de tiers, elles ont déjà payé trop de frais d’app­ren­tissage pour cela.
Et en parti­culier lors d’un règlement de succession, il peut être élevé.
Les questions suivantes fournissent les premiers points de départ pour l’inter­vention éventuelle d’un consultant dans le processus de succession, sachant que chaque situation peut exiger un setting différent : Ai-je besoin d’un expert en droit fiscal, d’une évaluation d’entre­prise ou d’une clari­fi­cation des questions de prévoyance et/ou d’assurance ?
Ou ai-je besoin d’un modérateur entre les deux généra­tions qui sache gérer les tabous et les attentes différentes ?
Ou ai-je plutôt besoin d’un inter­mé­diaire transac­tionnel chargé de vendre l’entre­prise à l’exté­rieur (commu­n­ément appelé “conseiller M&A”) ?
Dans quelle phase les conseillers doivent-ils inter­venir et dans quelle phase ne doivent-ils pas intervenir ?
En tant que famille d’entre­pre­neurs, il est intéressant de commencer par faire un état des lieux afin d’iden­tifier les différents domaines d’action (cf.
le précédent “Blog n°1 — La diversité fait la force”).
Cela peut se faire dans le cadre d’une discussion interne à la famille, d’un atelier ou d’un entretien individuel.
Ensuite, différents lots de travail peuvent être définis, priorisés et programmés.
La première question à se poser est alors : qui est responsable de l’ensemble du processus ?
Mon expérience montre qu’il est conseillé de confier à quelqu’un la tâche de maintenir le processus de succession en mouvement.
Sinon, il est trop souvent retardé et bloqué par les affaires courantes.
Une fois que ce “meneur” ou ce “mollet” a été désigné, il convient d’examiner qui peut être engagé dans quelle phase du processus et sur quel sujet.
La fameuse “truie qui pond de la laine” n’existe pas non plus parmi les conseillers en succession !
Personne ne peut couvrir la fiscalité, la rédaction de contrats, le financement, la médiation et l’éva­luation, car le sujet est tout simplement trop vaste.
Il vaut donc la peine d’examiner d’un œil critique les profils de compé­tence et d’expérience.
Il vaut la peine de jeter un coup d’œil au “Document n° 12 — Conseil en succession pour les PME”.

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Frank Halter

Frank Halter est un expert confirmé en matière de succession, qui s'engage depuis de nombreuses années avec passion pour des solutions de succession qui durent et qui doivent être profitables pour tous : pour la PME, pour la génération qui transmet et pour celle qui reprend. Il a participé à l'élaboration du modèle de succession de Saint-Gall et gère la "St. Galler Nachfolge-Praxis", une plate-forme indépendante de connaissances et d'expériences sur le thème de la succession d'entreprise.

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